LA, Ville Sans Limites...

On Sunset Bd.

L'autoroute 405 et les Buildings de Culver City depuis le Getty Center.

Les Buildings de Downtown depuis le Santa Monica Freeway.

Los Angeles est une ville tentaculaire : les limites de son territoire furent définies sous la forme d'un cercle d'un rayon de 100 km. Le centre se situe au coeur du quartier de Downtown. Son espace ne recouvre pas moins de 132 villes ou quartiers, pour une population de plus de 13 millions d'habitants.

Le territoire présente à première vue l'image déconcertante d'une succession arbitraire de bureaux, d'hôtels, de parkings, de centres commerciaux, d'enclaves résidentielles. La géographie plane et infinie de la ville, que l'on découvre depuis l'observatoire de Griffith Park, ses multiples identités, échappent à toute analyse conventionnelle.

Los Angeles, en moins d'un siècle, a été successivement un vaste territoire de broussailles occupés par des missions espagnoles, une terre agricole partagée entre grandes propriétés foncières, une série de villages dispersés sur une plaine et, finalement, l'une des agglomérations urbaines parmi les plus importantes de la planète.

Wilshire Boulevard est l'artère qui a constitué l'épine dorsale du développement de la ville. Celui-ci est né d'un désir de dispersion et de mouvement, qui dissimule un ordre politique et économique reposant sur une ségrégation spatiale rigoureuse : quartiers blancs du Westside, quartiers noirs de South Central, quartiers hispaniques de Downtown East Los Angeles. L'autoroute est une véritable barrière séparant la ville blanche de la ville de couleur.

Il est difficile d'aborder ce monstre urbain, ou même d'en saisir l'image. Une seule règle à respecter : circuler le plus possible sur les freeways et les grands boulvards de la ville, moyens les plus sûrs et rapides pour se déplacer. Incarnation brechtienne simultanée du Paradis et de l'Enfer, la "Cité des Anges" offre la fascination d'une ville sans limites.

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